HISTOIRE DE FAMILLE ....
Suivez-moi pour une balade qui va nous emmener à la découverte de personnes, villages, activités de mes ancêtres qui vivaient essentiellement en Poitou ...
Cette démarche ludique n'a pas pour objectif d'évoquer des histoires, dont on éloigne habituellement l'étranger mais d'intéresser une majorité de personnes.
La famille peut être considérée comme un refuge rassurant quand l'extérieur devient trop cruel. Au contraire elle peut représenter cet univers oppressif que nous cherchons à fuir. Dans tout les cas, elle constitue cette base fondamentale à partir de laquelle nous construisons notre représentation du monde, notre ouverture d'esprit, notre personnalité. L'évolution de la famille caractérise la vie d'une époque, son organisation imprègne la vie personnelle et sociale. Pour preuve, sans avoir nécessairement engagé de psychanalyse, ils nous vient naturellement des souvenirs liés à la vie sous le toit familial qui nous ont profondément marqués.
Bienvenue dans la maisonnée des familles : GACHIGNARD - MARCON - PAGE - VERLON ...
CHRISTIAN GACHIGNARD
Localisation des noms de Famille
La population était autrefois très sédentaire, les gens trouvaient pour la plupart leur épouse, leur époux dans leur hameau, dans leur village, dans un rayon d'une dizaine de kilomètres à peine... A partir du 18éme siècle, la pression démographique, les moyens de transports font que près de la moitié de chaque génération quitte son village natal. Mais comme ceux qui migrent meurent plus tôt et que, s'ils survivent, ils possèdent un taux de fécondité plus faible, les descendants actuels sont toujours principalement groupés autour de la région d'origine. Une étude CNRS-INRA montre ainsi que 85% des descendants d'une famille donnée habitent en 1989 dans un rayon moyen de 50 km autour du village d'origine du 17éme siècle !
Gachignard
Le nom est surtout porté dans la Vendée, la Charente-Maritime et les Deux-sèvres. Variantes ou formes voisines : Gachignat, Gachinard, Gachiniard. Le sens n'est pas précisement connus. Peut-être faut-il le rattacher aux nombreux toponymes commençant par "gach" avec le sens de terrain boueux, marécageux ou encore à l'occitan "gachar" (= guetter, épier).
Marcon
Assez répandu dans le Forez, c'est sans doute un diminutif de Marc, formé avec le suffixe "on " fréquent dans cette région. Il peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Marco, Marconis (formé sur marca = frontière).
Garnier
Nom de personne d'origine germanique, Warinhari (warin = protection + hari = armée). Nom très répandu dans l'Ouest (35, 53), ainsi que dans la région lyonnaise et en Franche-Comté.
David
Ce roi et prophète biblique vainqueur de Goliath a vu son nom adopté par les chrétiens comme nom de baptême. Il signifie au départ le bien-aimé (hébreu dawidh).
Perrault
Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans le Maine-et-Loire et le Pas-de-Calais.
Dazelle
Dazel nom rare, il est porté en Poitou-Charentes, Vendée et Calvados, signification inconnue.
Page
Surnom donné à un jeune garçon, un valet, sens que le mot page a conservé jusqu'au XVe siècle. Vient sans doute du grec paidion (= garçon).
Variante : Le Page.
Verlon
Nom porté en Picardie. Aucune idée précise. Peut-être un nom de lieu, peut-être une francisation de Verloo (= de la clairière), peut-être enfin un diminutif de verel
(= verrou, cadenas).
Benoist
Variante très fréquente de Benoît. Le patronyme est répandu dans les Deux-Sèvres et la Seine-et-Marne. Du latin Benedictus (= béni), ce nom a été popularisé par deux saints, Benoît de Nursie (fondateur de l'ordre des bénédictins) et Benoît d'Aniane (réformateur du même ordre).
Joly
Un nom qui correspond à l'adjectif joli, mais avec le sens de gai, joyeux qui était le sien au moyen âge. On remarque la manie, remontant au moins à la Renaissance, de transformer le -i final en -y, pour des raisons essentiellement calligraphiques, qui se sont ensuite doublées d'un certain snobisme. Cependant ce Y final est d'une telle fréquence qu'il ne peut être expliqué par un seul phénomène de mode. Peut-être s'agissait-il aussi de marquer la présence de l'accent tonique sur la dernière syllabe. Le nom est très répandu dans toute la France, notamment dans le Pas-de-Calais et la Saône-et-Loire.
Marias
Ce nom ne désigne pas forcément la Vierge, car on le rencontre souvent au moyen âge écrit avec un à final. Dans ce cas, il s'agit du nom de personne latin Marianus, avec cependant de fortes connotations mariales. Quant à l'équivalent du français Marie, il est possible qu'il se dissimule parmi les nombreux Mary ou Mari. En effet, par exemple dans la vallée de la Lentillà et à Vinçà, on rencontre des Mary que les gens prononcent en faisant porter l'accent tonique sur le A, ce qui laisse supposer une autre origine que le latin Marinus. Bref, tout est une question d'accent tonique !